On m'a toujours dit : Kahona, lorsque tu commences à voir des dragons roses, c'est qu'il faut que t'arrête de boire. Et ben je sais pas qui a dit ça, mais il ne savait pas s'amuser si il c'est juste arrêter au stade des dragons roses... Enfin... Ça c'est ce que j'étais en train de me dire alors que j'étais tout au fond de la taverne de Lorènne, beurrée comme un p'tit lu. Du coup, étant donné mon état, je ne suis pas sure que cette façon de pensée était la plus fiable. Aaahhhh... Un jour il allait quand même falloir que j'arrête l'alcool. Mais pas ce jour là. Oui donc, ahem, commençons notre histoire. J'étais donc complétement bourrée affalé sur une table, une main posée sur une bouteille presque entièrement descendu. Il faut dire que c'était pas une très bonne journée. Je m'étais levé du mauvais pied, en plus de ça pas mal de gans m'avais bousculé sur la route et pour finir, personne n'était venu écouter mes histoires. Comment je fais pour vivre si personne n'écoute mes histoires ? Ah oui, le vole, c'est vrai. Bref, toujours est-il que là, ça ne m'avait pas frapper, du coup j'étais déprimé et moi lorsque je déprime, je bois.
S'en est suivit le genre de chose qui arrive toujours lorsque je suis bourrée, j'insulte quelqu'un, il m'en fout une et ça finit en bagarre générale. Ce qui à le don d'énerver Lorènne. Ah... J'ai toujours était doué pour créer des embrouilles. Bref, je m'étais fait virée... Après avoir, bien sur, payer mon ardoise : Lorènne rigole pas avec ça et je tiens à ma vie. J'avais donc passer la journée à déambuler dans les rues, recrachant au passage une bonne partie de mon estomac, puis j'avais passé une nuit à la belle étoile, comme à mon habitude.

Le lendemain, je m'étais mis en tête de retourner à la taverne. Je vous raconte même pas la tête de Lorènne lorsqu'elle m'a vue débarqué... Sans parler du savon qu'elle m'a passé. Mais j'ai la chance d'être une cliente régulière et, mine de rien, les histoires que je conte dans sa taverne lui ramène de la clientèle donc elle m'a laissé entrer. Seul problème, c'est qu'il y avait aucune table de vide. Toutes étaient occupés, voire pleine. Toute sauf une. Ni une, ni deux, je saisis une bouteille d'alcool et partie m'assoir à une table. Une seule personne s'y trouvait. Un cerf. Il ne semblait pas beaucoup plus vieux que moi et portait un bracelet sur l'une de ses cornes. Je pris une chaise, accrochant mon arbalète au dossier et m'assis juste en face de lui. Le deux coudes sur la table, je grommelais un :

- S'lut !

Avant de commencer à descendre ma bouteille.